Lexique du spectacle vivant

Ce lexique réunit les principaux termes employés dans le domaine du spectacle vivant. Il n’a ni vocation à former un outil de référence, ni l’ambition de prétendre à l’exhaustivité mais à vulgariser un ensemble de définitions afin de les rendre accessibles au plus grand nombre.


A

Créateur ou interprète possédant la maîtrise d’un art ou d’une discipline artistique. Dans le spectacle vivant, ce terme englobe les metteurs en scène, comédiens, conteurs, chorégraphes, danseurs, compositeurs, musiciens, chanteurs, circassiens, marionnettistes, scénographes, concepteurs lumière, son, vidéo ou arts numériques. Ils peuvent relever du régime de l’intermittence, du salariat, de l’auto-entrepreneuriat, ou parfois de celui des droits d’auteur.
Terme générique regroupant les spectacles ou performances artistiques conçus pour l’espace public extérieur (théâtre de rue, spectacles déambulatoires, installations de scénographie urbaine, cirque, musique de rue, danse urbaine etc.). Tout évènement de ce type doit faire l’objet d’une demande d’autorisation d’occupation du domaine public à déposer en mairie trois mois avant l’évènement. La réglementation des ERP ne s’applique pas à ce type de spectacle, mais les organisateurs et la commune d’accueil ont l’obligation d’assurer la sécurité du public.

B

Structure (SARL, association ou coopérative) dont l’objet est de fournir des prestations de soutien au spectacle vivant : aide au montage de dossiers, financement de projets, organisation, administration, diffusion. Certains sont spécialisés dans un domaine artistique spécifique, ou dans l’organisation de tournées.

C

Un CCN est un lieu de création et de diffusion des arts de la danse dirigé par un chorégraphe qui s’entoure de danseurs et collaborateurs. Il en existe 19 en France, dont deux en région Grand Est : le Ballet de Lorraine (Nancy) et le Ballet National de l’Opéra du Rhin (Mulhouse). Lieux de création, ils sont également missionnés pour l’accompagnement des compagnies, la formation des danseurs et l’action culturelle vers les publics.
Ce label qualifie une vingtaine de sites majeurs du patrimoine devenus lieux de création, de rencontre et de mémoire. Ils sont regroupés dans l’Association des Centres culturels de rencontre (ACCR), dont la fonction est de coordonner leurs actions. En région Grand Est, l’ancien couvent des Dominicains de Haute-Alsace à Guebwiller soutient la création et l’intermédialité musique et arts numériques, avec des résidences et une programmation régulière.
Centres dédiés à la musique contemporaine ayant vocation d’accompagner la création, la production et la diffusion, et de développer la pédagogie et la recherche. Au nombre de huit en France, la région Grand Est en compte un avec le centre Césaré (Bétheny, Reims), qui travaille à favoriser l’émergence d’œuvres contemporaines originales mêlant différents styles musicaux et champs artistiques.
Dans la communication officielle et administrative, et donc dans le langage des projets et des demandes d’aide, le spectacle vivant se divise en différents champs disciplinaires. À noter que les frontières entre ces différentes disciplines tendent à disparaître dans la création contemporaine, qui mêle volontiers plusieurs genres.
Si le chapiteau reste attaché aux arts du cirque, d’autres arts de la scène ont recours à ces structures éphémères le temps d’un festival ou d’un évènement. La législation en la matière est stricte : à partir de 16 m2, les chapiteaux, tentes et structures démontables destinés à recevoir du public font l’objet de normes de sécurité rigoureuses et contrôlées (classement ERP type CTS).
Troupe itinérante d’artistes circassiens (jongleurs, équilibristes, acrobates, trapézistes, clowns, magiciens, musiciens et autres). On parle depuis une vingtaine d’années de nouveau cirque pour désigner le cirque contemporain, qui se caractérise par l’abandon de l’exploitation d’animaux sauvages à des fins de divertissement, la remise en question de la piste circulaire au profit d’un rapport au public plus frontal, et un travail de mise en scène donnant logique et cohésion aux différents numéros ou séquences du spectacle. Le cirque et les arts de la rue sont parfois nommés “arts frères” du spectacle vivant.
Compagnie fonctionnant sans hiérarchie : tous les intervenants participent à la création du spectacle, dans ses dimensions artistique, dramaturgique, esthétique et technique. On parle au XXIe siècle des "écritures de plateau" pour désigner ce type de création où tous les composants de la représentation (jeu, texte, lumière, costumes, son, lumière, vidéo ou arts numériques) peuvent avoir la même importance dans l’écriture du spectacle.
Regroupement d’artistes du spectacle vivant animés d’un projet commun. Une compagnie (Cie) est généralement créée, animée ou dirigée par un metteur en scène ou un chorégraphe, dont les membres (interprètes, concepteurs et techniciens) ont souvent le statut d’intermittent du spectacle. L’activité d’une compagnie se partage entre création, diffusion (tournée, festivals) et action culturelle (cours, stages, interventions). Sur présentation d’un dossier de projet cohérent, elle peut être soutenue par différentes collectivités publiques, mécénats privés ou sponsoring.
Discipline artistique de l’art oral du raconter, qui peut se doter des moyens du spectacle vivant (costume, scénographie, lumière, son, vidéo etc.). À noter que ces spectacles ne sont pas forcément réservés au jeune public mais peuvent s’adresser au tout public, voire à un public adulte. De nombreux conteurs et conteuses ont le statut d’intermittents du spectacle. Dans la région Grand Est, le collectif Oralsace réunit une trentaine de conteurs professionnels.

D

Terme générique regroupant les arts du mouvement chorégraphié (danse classique, moderne, contemporaine, traditionnelle, ballet, danse-théâtre, hip-hop etc.). Les compagnies de danse sont généralement dirigées par un ou une chorégraphe, dont le travail d’écriture du mouvement se rapproche de celui du metteur en scène au théâtre. À noter qu’en danse contemporaine les pièces de danse sont souvent plus courtes qu’au théâtre (20’ à 50’ en moyenne). Les danseurs ont besoin pour danser d’un sol souple (plancher sur lambourdes, ou praticables recouverts de tapis de danse), et de temps et d’espace pour les échauffements avant une représentation ou un atelier.
Le diffuseur est la personne chargée de la vie d’un spectacle après sa création (vente et tournées) sous l’autorité d’un organisateur ou d’un producteur. Ses tâches principales sont la promotion et la commercialisation du spectacle, l’organisation de la billetterie et de l’accueil du public, l’organisation des tournées et le suivi budgétaire. Il importe qu’il ait une bonne connaissance du spectacle et des réseaux de diffusion.

E

Qualification attribuée par la DRAC, qui reconnait et soutient des équipes artistiques professionnelles à travers différentes actions (aide au projet, résidences de création, conventionnement), visant au soutien à la création, à la valorisation des territoires et l’élargissement des publics. Une équipe artistique est généralement composée d’un "capitaine" (metteur en scène, chorégraphe, musicien ou autres), qui s’entoure d’un ensemble de créateurs (dramaturge, scénographe, costumier, concepteurs son, lumière ou vidéo).

F

Évènement organisé régulièrement ou ponctuellement durant une période de un jour à un mois, souvent l’été, autour d’un thème ou d’une forme artistique (jazz, marionnette, danse, conte etc.). L’organisation d’un festival doit faire l’objet d’une demande d’autorisation (mairie ou préfecture) et nécessite de s’entourer de professionnels en matière de financements, règles juridiques, programmation, moyens techniques et sécurité. Souvent initiés ou parrainés par une personnalité artistique de premier plan, ils sont une vitrine de la création contemporaine et permettent de toucher un public moins habitué à fréquenter les lieux de spectacle. Ils valorisent les territoires ou villes d’accueil, qui bénéficient des emplois et retombées économiques du tourisme culturel généré par la programmation.
Le spectacle vivant peut recevoir, sur demande instruite, des financements du ministère de la Culture (gérés au niveau régional par les DRAC), et de diverses collectivités territoriales (régions, départements, communes ou communautés de communes). Ces financements sont ponctuels, ils sont votés en commission sur présentation d’un dossier de projet. Ils peuvent concerner : • la création et la diffusion de spectacles, • les actions éducatives, de formation, médiation culturelle et facilitation de l’accès à la culture, • la valorisation du patrimoine et du territoire. Le bénéficiaire peut être une équipe artistique, un lieu ou une structure de diffusion, un festival, une association, école, centre de formation ou collectivité.

J

Le terme générique de "spectacle jeune public" désigne un spectacle qui s’adresse plus particulièrement à un public d’enfants, de tout-petits ou d’adolescents, tous champs artistiques confondus (théâtre, danse, musique, marionnettes, théâtre d’objets, conte, récital etc.). Souvent programmés en matinée pour les scolaires et centres de loisirs, ils peuvent aussi faire l’objet d’une programmation "tout public" en soirée (de nombreux programmateurs et compagnies préfèrent d’ailleurs indiquer dans leur communication : "tout public à partir de xx ans"). Ce secteur est soutenu par les collectivités locales, le réseau des scènes conventionnées "Art, enfance, jeunesse", et de fréquents programmes ou appels à projet du ministère de la Culture ou des Régions.

L

L’obtention d’un récépissé de licence d’entrepreneur de spectacle est une démarche légale obligatoire pour toute personne morale ou physique dont l'activité principale est l'exploitation de lieux de spectacles (catégorie 1), la production (catégorie 2) ou la diffusion (catégorie 3). Une même personne physique ou morale peut cumuler plusieurs licences selon son activité. La demande doit être déposée en ligne sur le site du ministère de la Culture au plus tard un mois avant la première représentation. Le récépissé obtenu est valable 5 ans, mais le préfet de région peut l’invalider si l'entrepreneur ne respecte pas ses obligations en matière de droit social, droit du travail, droits d’auteur ou sécurité. **Licence de 1ère catégorie : Exploitant** S’applique aux exploitants de lieux aménagés pour le spectacle vivant (salles traditionnelles ou locaux temporairement aménagés). L’exploitant doit justifier d’un titre d’occupation des lieux, dont il assure l’aménagement, la mise aux normes et l’entretien. **Licence de 2e catégorie : Producteur** S’applique aux producteurs et entrepreneurs de tournée : le producteur porte la responsabilité du spectacle dont il accompagne l’élaboration (rédaction de dossiers, demandes de financements), la réalisation (montage et suivi budgétaire, embauches, contrats) et la communication (relations avec les médias et réseaux professionnels). L’entrepreneur de tournée est chargé de la rémunération des artistes et techniciens durant une tournée. **Licence de 3e catégorie : Diffuseur** S’applique aux diffuseurs qui doivent fournir aux producteurs le personnel nécessaire à la billetterie, l’accueil du public et la sécurité (un exploitant de lieu qui achète un spectacle pour l’inscrire dans sa programmation devient ainsi diffuseur et doit être titulaire des licences de 1ère et 3e catégories). **Organisation de spectacles amateurs ou occasionnels** La licence d’entrepreneurs de spectacles n’est pas obligatoire dans le cas de spectacles amateurs basés sur le bénévolat, ou s’il s’agit d’une activité occasionnelle ne dépassant pas six représentations par an, mais les organisateurs doivent déposer une déclaration à la DRAC au moins un mois avant les premières représentations. En cas d’embauche d’artistes ou de techniciens, les organisateurs sont dans l’obligation de passer par le Guichet unique du spectacle occasionnel pour leurs déclarations sociales.

M

Spectacle vivant dans lequel les interprètes principaux ne sont pas des comédiens mais des marionnettes ou des objets manipulés. Les arts associés à la marionnette regroupent le théâtre d’ombres, le théâtre d’objets, le théâtre visuel et de nombreuses autres formes émergentes, mêlant matière, corps, image ou technologies du numérique. Ce genre en pleine expansion n’est pas réservé au jeune public mais s’adresse volontiers au tout public, voire à un public adulte. En région Grand Est, les arts de la marionnette sont particulièrement présents avec le Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes qui se tient tous les deux ans à Charleville-Mézières, où se trouve aussi l’Institut International de la Marionnette, lieu de ressources et d’éducation artistique. Strasbourg compte également un CDN dédié aux arts de la marionnette, le TJP, organisateur du festival Les Giboulées.
La musique tient une place importante dans le spectacle vivant, qu’elle soit l’objet principal d’une représentation ou d’un festival (concert, récital, opéra, comédie musicale) ou qu’elle accompagne d’autres arts de la scène. Elle est également au cœur de nombreux ateliers de pratique artistique, en milieu scolaire ou lieux culturels, et fait l’objet d’une fête annuelle le 21 juin. À noter que toute diffusion d’une musique enregistrée en public doit faire l’objet d’une déclaration à la SACEM. **Musiques actuelles** Le terme "Musiques actuelles" regroupe de nombreux courants musicaux dans le champ des musiques amplifiées (jazz, pop, rock, électro), mais aussi du rap ou de la chanson. Le réseau des SMAc, dont 5 sont implantées en région Grand Est, soutient la création et la diffusion de ces musiques auprès du grand public. La région Grand Est compte également deux Zéniths à Strasbourg et Nancy (salles pouvant accueillir plusieurs milliers de personnes) ainsi que de nombreuses salles de concert, festivals ou tremplins pour jeunes talents. **Musique contemporaine** Comme les musiques actuelles, la musique contemporaine est un secteur de la création musicale qui regroupe différents courants (musique sérielle, électroacoustique, électronique, concrète, spectrale ou minimaliste), qui sont autant d’approches singulières en rupture avec la musique classique, souvent associées à d’autres arts de la scène ou arts numériques. Le réseau des CNCM soutient activement la recherche, la création et la diffusion de ces musiques, bien présentes en région Grand Est avec le CNCM de Reims, les Percussions de Strasbourg ou le festival Musica.

O

Réseau comprenant l’Opéra de Paris, l’Opéra-Comique, et 15 opéras nationaux en région, dont l’Opéra National du Rhin et l’Opéra National de Lorraine en région Grand Est. Leur mission est de présenter au public les œuvres lyriques et chorégraphiques de répertoire et de création. Cette mission comporte un versant éducation artistique et culturelle destiné à favoriser l’accès à l’opéra de tous les publics, et un versant diffusion destiné à favoriser le rayonnement national et international du réseau.
Structure symphonique et/ou lyrique, dirigée par un directeur musical ou un chef d’orchestre. La France compte 27 orchestres nationaux permanents, dont 4 en région Grand Est (Metz, Mulhouse, Nancy et Strasbourg). Ces orchestres ont des missions de création, production, diffusion, relations avec les publics et partenariats territoriaux avec différentes structures régionales.
L’organisateur ou producteur est la personne (physique ou morale) qui a la responsabilité morale, artistique et légale de l’ensemble d’un spectacle, festival ou événement. Ses tâches principales sont le choix d’un lieu ou d’un site, la recherche de financements, la planification d’une programmation, la gestion des contrats et dépenses et l’obtention des autorisations dans le respect des règles administratives et de sécurité. Il peut être secondé par un programmateur (recherche et choix de spectacles) ou un diffuseur (commercialisation et tournée d’un spectacle créé).

P

Les PNC sont des lieux pérennes qui soutiennent la création et la diffusion des arts du cirque, et contribuent au renouvellement des différentes formes artistiques de cette discipline. Il en existe 14 en France, dont un en région Grand Est : Furies (Châlons-en-Champagne), qui travaille aux échanges internationaux avec la Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne pour devenir une plateforme internationale des arts du cirque.
Le programmateur est la personne chargée de la programmation artistique d’une institution culturelle ou d’un festival (choix des contenus, lieux, dates) sous l’autorité d’un organisateur ou d’un producteur. Ses tâches principales consistent à définir une ligne artistique, chercher et sélectionner les artistes et spectacles retenus pour la programmation, planifier les représentations, négocier les contrats et assurer la coordination des équipes. Il importe qu’il ait une bonne connaissance du public et des spécificités techniques du lieu d’accueil.
Parallèlement à la création et la diffusion de spectacles, le secteur du spectacle vivant est moteur dans le développement de projets artistiques et culturels. Les deux termes sont souvent associés, un projet artistique se distingue par son rapport à la création et fédère publics et collectivités autour d’un artiste ou d’une démarche artistique. Un projet culturel contribue au rayonnement de la culture et fédère publics et collectivités autour d’un thème, d’une activité ou d’un site particulier. Ces projets sont susceptibles de recevoir des aides et financements publics, à condition de répondre à certains critères et objectifs, variables selon les institutions. Parmi les critères d’attribution communs aux différents financeurs possibles, on peut citer la facilitation de l’accès à la culture, la défense de la diversité culturelle et de la création, la participation active des publics et la pertinence de l’inscription d’un projet dans un territoire donné.

R

Une résidence est un partenariat sur une période de temps donnée, entre un lieu culturel et un artiste ou une compagnie. La structure d’accueil met à disposition différents moyens pour accompagner une création ou un projet (espaces de travail, moyens techniques, humains ou financiers, hébergement). En contrepartie, les artistes s’engagent à partager certaines étapes de leur travail avec le public (répétitions publiques, rencontres, ateliers ou sortie de résidence). Le ministère de la Culture distingue quatre catégories de résidences : • Résidence de création, recherche et expérimentation : soutenir la création et associer les publics à une démarche de création. • Résidence "tremplin" : accompagner l’émergence de jeunes artistes ou talents peu connus, favoriser leur rencontre avec un public. • Résidence "artiste en territoire" : contribuer au développement culturel d’un territoire en soutenant la réalisation de projets ou actions artistique et culturelle menés par des artistes sur un territoire donné. • Résidence d’artiste associé : installation d’un artiste ou d’une compagnie dans un lieu culturel sur le long terme (généralement une à trois saisons) dont l’activité mêle création, diffusion et actions d’éducation artistique et culturelle avec les publics. Les clauses, conditions et engagements des deux parties doivent être clairement définies et faire l’objet d’une convention.

S

Le monde du spectacle vivant est articulé en "saisons" correspondant à l’année scolaire (de septembre à juin). Ce cadre de planification est utilisé par les responsables de lieux culturels ou les collectivités territoriales pour construire leur programmation annuelle. Il nécessite l’intervention d’un professionnel titulaire d’une licence d’entrepreneur de spectacles. La construction d’une saison comprend le choix d’un projet artistique et culturel en adéquation avec le lieu et ses publics, la définition d’une politique tarifaire, la planification d’une programmation (spectacles et actions culturelles) et son suivi.
Une salle de spectacle est un lieu conçu et équipé pour les représentations de spectacle vivant. Le terme regroupe les théâtres, opéras, salles polyvalentes, salles de concert, auditoriums, cirques, salles des fêtes, Zéniths, mais également des lieux transformés, mis aux normes et équipés (cinéma, usine, gymnase, hangar, site historique etc.). Ces salles sont soumises à la législation sur la sécurité des ERP (Établissements Recevant du Public). Elles sont dotées d’équipements techniques spécifiques (machinerie, son, lumière, vidéo.) dont l’utilisation demande la présence de professionnels formés. Les caractéristiques techniques d’une salle (jauge, dimensions, équipement) doivent être consignées dans la fiche technique de la salle. Les programmateurs doivent veiller à l’adéquation entre la fiche technique d’une salle, et les besoins techniques demandés dans la fiche technique d’un spectacle.
Appellation attribuée par le ministère de la Culture à des salles de spectacle non labellisées, avec qui une convention quadriennale est passée pour la qualité de leur programmation ou actions vers les publics, quel que soit le champ artistique. Une subvention leur est allouée (environ 10% du budget global) à travers l’attribution de l’une des trois mentions suivantes : "Art et création" pour des projets d'accompagnement des artistes et de leurs créations. "Art, enfance, jeunesse" pour des projets de développement de l’action culturelle vers le jeune public. "Art en territoire" s’inscrivant dans un territoire pour aller à la rencontre des populations. En 2019 ce réseau comptait 125 salles en France, dont 8 en région Grand Est (Rethel, Troyes, Vitry-le-François, Chaumont, Maxéville, Homécourt, Lunéville, Verdun et Kingersheim).
Le label SMAc regroupe près de cent cinquante salles en France, qui ont pour vocation la valorisation, la diffusion et l’accompagnement des pratiques dans le domaine des musiques actuelles, souvent associées aux arts numériques. Les SMAc sont des lieux de ressource pour les professionnels et les amateurs. La région Grand Est en compte 5 (Strasbourg, Mulhouse, Nancy, Reims et Vitry-le- François).
Label non officiel regroupant en réseau des structures de plusieurs pays européens engagées dans la création contemporaine. Un versant important est consacré à l’éducation artistique et culturelle et à la diffusion et promotion des créations. En région Grand Est, le Maillon (Strasbourg) propose ainsi une programmation internationale et pluridisciplinaire.
Label attribué par le ministère de la Culture à un réseau de 79 salles de spectacle sur le territoire national, dont 6 en région Grand Est (Reims, Châlons-en-Champagne, Bar-le-Duc, Vandoeuvre, Forbach et Mulhouse). Cofinancés par le ministère de la Culture et les collectivités locales, ces lieux ont pour vocation de soutenir la création et la diffusion à travers une programmation pluridisciplinaire et des projets culturels susceptibles de toucher le public le plus large possible.
Spectacle s’inscrivant dans les réseaux professionnels de production et de diffusion, pour lequel artistes et techniciens (structurés en équipe, compagnie, collectif ou troupe) sont rémunérés, à la différence du spectacle ou théâtre amateur, dont les artistes et participants sont bénévoles.
Spectacle dans lequel au moins un artiste est physiquement présent devant un public. Contrairement à un spectacle enregistré ou diffusé sur un écran, aucun spectacle n’est le même deux fois, et aucun spectateur ne voit la même chose. Ce terme recouvre le théâtre, la danse, l’opéra, la musique, la comédie musicale, le cirque, les arts de la rue, le conte, l’improvisation, la marionnette, le théâtre d’objets et autres formes innovantes, autant de disciplines de moins en moins cloisonnées, qui peuvent se mêler dans un même spectacle.
Le ministère de la Culture structure et soutient les réseaux de création et de diffusion du spectacle vivant par le conventionnement ou l’attribution de labels à des lieux dont la liste est tenue à jour par les DRAC. Ces structures conventionnées (sur une base trisannuelle) ou labellisées (durée indéfinie) reçoivent un budget de fonctionnement annuel sur la base d’une charte d’objectifs spécifiques aux différents labels.

T

Le théâtre est un art vivant qui, comme la musique ou la danse, se retrouve dans toutes les civilisations depuis la nuit des temps. Ses genres sont nombreux, du théâtre de l’absurde à la tragédie, du théâtre de boulevard au théâtre expérimental, au café-théâtre ou à la performance, les différents genres du théâtre ont en commun la présence de comédiens porteurs d’un texte ou d’un propos devant un public. Depuis la fin du XXe siècle, on parle de théâtre "post moderne" ou de théâtre "post dramatique" pour désigner un théâtre qui ne suit pas forcément la logique narrative d’un texte dramatique, mais utilise le texte comme un matériau pour une création originale, faite de séquences et fragments reconstruits. Ce théâtre créatif combine les styles et décloisonne les disciplines en mêlant chorégraphie, arts plastiques, vidéo, musique ou théâtre d’objets au jeu des comédiens. Ces créations relèvent des "écritures de plateau", une façon collégiale de construire un spectacle, où chaque corps de métier est force de proposition. Dans tous les territoires de la région Grand Est, les collectivités locales soutiennent activement la création théâtrale (subvention, résidence, achat ou préachat de spectacles) en complément des actions du ministère de la Culture.
Statut juridique réservé à cinq grands théâtres qui structurent le secteur dramatique en France. Quatre sont situés à Paris : la Comédie Française, le Théâtre National de l’Odéon, le Théâtre National de la Colline et le Théâtre National de Chaillot, et un est situé en région : le Théâtre National de Strasbourg. Financés par l’État, ils ont chacun des missions spécifiques. Celles du TNS recouvrent la création théâtrale contemporaine et la formation, avec une école (ESAD) préparant à différents métiers du spectacle.
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